Mythes et réalités en lien avec le TDAH
MYTHE : je n’ai pas tous les symptômes du TDAH, donc je ne peux pas l’avoir.
RÉALITÉ :
Vous n’avez pas à présenter tous les symptômes du TDAH pour en être atteint. Par exemple, certaines personnes peuvent ne présenter que des symptômes d’inattention et ne montrer aucun signe d’hyperactivité ou d’impulsivité. Seul un médecin qualifié ou un professionnel de la santé mentale peuvent déterminer si vous êtes atteint ou non de TDAH.
MYTHE : le TDAH est surdiagnostiqué, car tout le monde peut à l’occasion manquer de concentration ou être agité.
RÉALITÉ :
La perception que le TDAH est surdiagnostiqué est une idée fausse très répandue, qui est souvent renforcée par les médias. En fait, la prévalence du TDAH (le pourcentage de personnes qui en sont atteintes) est demeurée la même au cours des 30 dernières années. En outre, moins de 20 % des adultes atteints de TDAH ont reçu un diagnostic et/ou reçoivent un traitement d’un psychiatre.
Le diagnostic est un processus complexe qui est soigneusement établi par un médecin formé ou un professionnel de la santé mentale. Même si de nombreuses personnes présentent parfois des symptômes, les personnes atteintes de TDAH présentent beaucoup plus de symptômes, plus souvent et dans une plus grande mesure. Les symptômes doivent entraver les activités quotidiennes, être reconnus dans plus d’un contexte et persister pendant au moins six mois pour qu’un diagnostic soit posé.
MYTHE : le TDAH survient seulement chez les garçons .
RÉALITÉ :
Le trouble survient tant chez les garçons que chez les filles, bien que les garçons soient de quatre à neuf fois plus susceptibles d’en être atteints. Les filles sont plus sujettes au TDAH de type inattentif (démontrant un comportement désorganisé et désorienté), qui passe plus souvent inaperçu que la conduite perturbatrice et impulsive habituellement observée chez les garçons atteints de TDAH. Les filles atteintes de TDAH ont aussi tendance à présenter des taux plus élevés de détresse générale, d’anxiété et de dépression que les garçons atteints de TDAH.
MYTHE : le TDAH ne touche que les enfants. Il s’estompera avec le temps.
RÉALITÉ :
Même s’il est vrai que certains symptômes de TDAH disparaissent ou changent avec le temps, la majorité des enfants atteints de TDAH continueront de ressentir les difficultés liées aux symptômes à l’âge adulte. Si vous venez de vous rendre compte que vous pourriez être atteint de TDAH, il n’est pas trop tard pour le traiter.
MYTHE : les personnes atteintes de TDAH sont tout simplement paresseuses.
RÉALITÉ :
Ce genre d’affirmation peut blesser les personnes atteintes de TDAH. Il faut savoir que le TDAH n’est pas un trouble que l’on peut décider d’avoir ou de ne pas avoir. Il existe des différences réelles dans le fonctionnement du cerveau des personnes atteintes de TDAH, et ces différences sont responsables de l’inattention, de l’hyperactivité et de l’impulsivité.
MYTHE : les personnes atteintes de TDAH ne veulent tout simplement pas se concentrer ou accomplir des tâches qu’elles n’aiment pas.
RÉALITÉ :
Il est difficile pour les personnes atteintes de TDAH de contrôler leur attention. Ce n’est pas simplement qu’elles sont distraites ou qu’elles ont l’esprit ailleurs. Certains pourraient mal interpréter la capacité d’une personne atteinte de TDAH à se concentrer sur des activités stimulantes (comme les jeux vidéo) ou des activités créatives (comme les jeux de type LEGO ou le dessin) pendant des heures et utiliser cet exemple pour expliquer que cette personne est capable de se concentrer, mais qu’elle manque de volonté. Le fait d’être incapable de rompre leur concentration ou de prioriser leur attention est un symptôme fondamental du TDAH.